Notre sortie de la tente est accélérée par
le chant d'un Engoulevent (Nightjar) que nous ne verrons pas...
Nous quittons le parc pour nous retrouver assez vite sous une
pluie battante. De toute façon, la circulation est très
dense sur cet axe (N1) et les paysages assez monotones. Nous
avons eu toutefois un petit moment d'inquiétude environ
une heure après notre départ. Nous étions
presque à cours d'argent et, pour ne pas perdre de temps,
nous n'avons pas fait de détour à Beaufort West
pour trouver un distributeur. Malheureusement sur la portion
de nationale empruntée, les villes indiquées ne
sont que des villages. Heureusement une station service à
bien voulu nous dépanner avec une empreinte de carte bleue. Nous prenons ensuite la R407 vers Prince Albert afin de découvrir Swartberg Pass (p122). La pluie nous accompagne quasiment jusqu'au sommet et s'arrête au moment où nous passons devant notre premier Protea en fleur !. C'est un grand arbuste magnifique avec de très grandes fleurs : probablement les fleurs les plus remarquables du Fynbos. Le Fynbos, c'est la végétation arbustive de la région du Cap dont la diversité botanique, et en particulier l'endémisme, n'ont pas d'équivalent de part le monde sauf peut-être au niveau des plus riches forêts équatoriales. Les oiseaux par contre se font rares, le temps restant frais et très venteux. Nous stoppons toutefois aux abords du lit d'une petite rivière encaissée et relativement abritée du vent, qui coupe la piste (p123). C'est le premier site possible pour la Bouscarle de Victorin (Victorin's Scrub-Warbler), espèce peu commune et en général très discrète qui vit dans ce type de milieu très dense. Un mâle de Souï-Manga à poitrine orange (Orange-breasted Sunbird) se laisse admirer à loisir pendant qu'un chant doux et faible se fait entendre avec insistance. Il nous faut plusieurs minutes avant de découvrir enfin l'oiseau : il s'agit bien de la Bouscarle de Victorin (Victorin's Scrub-Warbler), en évidence et circulant entre des petits buissons et des gros rochers. C'est vraiment l'oiseau impossible à découvrir sans avoir un site précis où chercher Quoique le lendemain nous réservera aussi une très bonne surprise Nous arrivons en bas de la Pass avec peu d'observations en plus, le vent violent empêchant probablement l'activité habituelle des oiseaux. Entre Oudtshoorn et George, nous stoppons plusieurs fois afin d'observer les abords d'une rivière. L'une d'elle abrite une petite colonie d'Ibis Hagedash (Hadada Ibis) dont un couple nous fera une démonstration de tendresse et même un peu plus Nous sommes en fait dans une région d'élevage intensif d'Autruches (Ostrich) et le paysage est surtout occupé par des prairies avec des centaines d'oiseaux. Nous passons ensuite par un col juste avant la ville de George dans un brouillard qui réduit la visibilité à moins de 30 mètres ! Heureusement la vue se dégage lorsque nous approchons de l'0céan Indien. Nous nous installons dans le camping du parc national de Wilderness, sous une température agréable de l'ordre de 20°C et surtout sans vent. Une visite de la plage juste en face du camping permettra d'observer pour la seconde fois deux Baleines australes (Southern Right Whale). Une fois le déjeuner terminé, nous partons à la découverte de la forêt subtropicale. Deux pistes longent la rivière (p118 à 120), l'une faisant une boucle d'environ 5 km, la seconde remontant la rivière sur environ 4 km. Nous réservons ce second layon pour le lendemain matin. Nous ne sommes pas encore sortis du camping lors de nos premières observations très intéressantes : notre premier Gonolek boubou (Southern Boubou) suivi du premier Sénégali souï (Swee Waxbill). Nous traversons la rivière sur un petit pont où un couple de Martin-pêcheur pie (Pied Kingfisher) pêche. La forêt est calme en cette fin d'après midi même si les Souï-Manga du Cap (Southern Double-collared Sunbird) sont relativement nombreux. Un Batis du Cap (Cape Batis) attire notre attention avant de disparaître rapidement. Un mouvement dans le même arbre nous signale la présence d'un autre oiseau. Plusieurs secondes passent avant de pouvoir l'identifier : une Pie-grièche olive (Olive Bushshrike). Un peu plus loin, l'excitation monte lorsque nous observons notre premier Touraco lourie (Knysna Turaco) pas très loin, mais tout de même assez difficile à voir. J'aurai la chance de voir également un Loriot africain (African Black-headed Oriole) au même endroit pendant quelques secondes. Ensuite, nous sommes obligés d'accélérer le pas afin de terminer notre boucle avant la nuit. Nous quittons le lit de la rivière et montons vers le sommet de la crête. Les oiseaux deviennent rares et la végétation de plus en plus touffue. Un superbe point de vue domine l'embouchure de la rivière ainsi que le camping, mais il fait déjà trop sombre pour faire une photo. Nous redescendons vers le camping quasiment sans y voir goutte et nous terminons la journée au restaurant devant un bon plat de poissons. |
Notre première Protéa Swartberg Pass coté sud Un couple d'Ibis Hagedash (Hadada Ibis) A la découverte de Wilderness NP |